L'avènement de la microbiologie en science forensique : Lorsque le microbiote devient détective privé.
Depuis son origine, la police scientifique et technique voit ses méthodes d’investigations évoluées au gré des avancées scientifiques et des innovations technologiques.
Au commencement, la dactyloscopie, procédé d’identification par les empreintes digitales, est la technique phare en matière de criminalistique. Elle voit un avènement sans précédent avec Francis GALTON (1822-1911) qui travailla sur la classification de ces dernières. C’est en 1902, que la première identification criminelle en France, et en Europe, est réalisée via l’analyse d’empreintes papillaires, par le fondateur de l’anthropométrie moderne : Alphonse BERTILLON (1853-1914). En 1914, Edmond LOCARD (1877-1959), pionnier de la criminalistique moderne, va introduire une approche qualitative et quantitative de l’analyse des empreintes digitales. Cependant, cette technique, qui reste extrêmement efficace dans les premières phrases d’investigations, reste insuffisante pour des analyses plus fines.
Il faut attendre 1985 pour que la police scientifique et technique puisse assister à un véritable tournant dans les méthodes d’investigations criminelles par la révolution ADN et l’analyse moléculaire via le srceening du polymorphisme génétique mise en évidence par Alec JEFFREYS. En 1986, le concept d’empreinte génétique voit le jour, cette technique sera utilisée pour la première fois pour l’affaire Colin Pitchfork en Angleterre. Le début du XXI siècle, avec l’émergence des NGS, fut une deuxième révolution comme outils pour les sciences forensiques.
Aujourd’hui, la police scientifique et technique s’intéresse de très près à l’analyse des microbiotes comme outils d’investigations criminelles, on parle alors de microbiologie forensique. L’un des précurseurs, dans ce type d’expertise, fut Alphonse BERTILLON (1853-1914) qui analysa plus de 88 000 micro-organismes dans différents sites de Paris. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, l’analyse de la diversité microbienne d’un individu permet de dresser un profil bactérien spécifique, mais également de réaliser de la géolocalisation ou encore de déterminer avec précision une PMI (The post mortem interval).
Par conséquent, l’objet de ce webinaire sera de mettre en exergue les points suivants :
- Faire une synthèse historique des moyens d’investigations en science forensique
- Mettre en avant l’intérêt du screening bactérien en matière de criminalistique ;
- Réaliser une distinction entre thanatomicrobiome, nécrobiome, micro-organismes épinécrotiques ;
- Montrer les avantages, les inconvénients et les perspectives de l’utilisation des microbiotes comme pièces à convictions.
Pour plus d'informations, vous pouvez nous contacter à l'adresse : webinar@avantorsciences.com